Cette catastrophe écologique est inestimable. Les répercussions d’un incendie d’une telle ampleur sont multiples : une diminution de la ressource en eau et de sa qualité, un accès restreint aux ressources vivrières dont dépendent les populations côtières et les agriculteurs, une augmentation de l’érosion, l’implantation d’espèces envahissantes qui augmente le risque de disparition des espèces locales endémiques, une dégradation de la fertilité des sols par la destruction de la microfaune et les champignons qui les composent. Par surcroît, cette perte de la biodiversité est presque définitive.
Enfin, au regard du très fort taux d’endémisme local (supérieur à 75%), la Nouvelle- Calédonie a une responsabilité internationale vis-à-vis de la lutte engagée contre l’érosion de la biodiversité.
Ainsi, outre les importantes conséquences financières qui découlent de ces incendies pour l’ensemble des collectivités de la Nouvelle-Calédonie, lesquelles mobilisent en permanence de nombreux moyens humains et matériels pour tenter de les maîtriser, ces incendies portent une atteinte grave et irréversible au patrimoine naturel du pays et mettent en danger la population.
L’imprudence dont font preuve les auteurs de ces incendies, qui dévastent des pans entiers du territoire, et méconnaissent sciemment les interdictions de faire des feux, pourtant maintes fois rappelées par la sécurité civile, doit désormais être sévèrement punie.